Un, deux, trois... Soleil !
Le rêveur
On l'aperçoit souvent là-haut sur la falaise,
Les jambes dans le vide et le regard ailleurs,
L'océan à ses pieds qui de son chant l'apaise,
Et l'épiant dans les airs un goéland railleur.
Il reste là assis et tout le jour observe,
La brume qui s'élève au petit matin frais,
Les vagues doucement qui s'échouent de conserve
Et s'en viennent mourir sur la roche de grès...
Il est l'oiseau, il est la vague, il est l'écume,
Il arpente les airs, serpente sous les mers,
Il est l'astre solaire au levant qui s'allume
Et il est le voilier qui contourne l'amer.
Le vent dans ses cheveux vient lui chanter mystères
Et vieux contes marins : histoires de vaisseaux
Qui viennent s'échouer aux embruns délétères
Montant sournoisement de gouffres abyssaux,
Récits de flibustiers, de trésors dans les îles,
Arrachés dans le sang et les coups de canon
A quelqu'autres forbans ou monstres indociles...
Celui qui rêve là, nul ne connaît son nom ;
Il est l'oiseau, il est la vague, il est l'écume,
Il erre du regard par-delà l'horizon,
Il est l'île lointaine et son volcan qui fume
Et il est le ruisseau sifflotant les saisons.
Le goéland parfois descend sur son épaule,
Lui caresse la joue et murmure tout bas
On ne sait quelle fable, un jour triste, un jour drôle,
Alors que l'océan s'agite en contrebas,
Et c'est les yeux fermés que le vieil homme écoute,
Son sourire ridé dirigé vers les cieux,
Le récit d'un marin qu'une sirène envoûte,
Le vol de l'albatros au plané silencieux...
Il est l'oiseau, il est la vague, il est l'écume,
Il glisse entre deux eaux et le jour et la nuit,
Il est la lune froide et son pâle costume,
Il est l'étoile au loin qui brille sans un bruit.
On le voit quelques fois musardant sur le sable
De son pas nonchalant par le reflux léché,
Associant aux embruns des bouquets impalpables
Qui viennent du lointain, là où l'on met sécher
Le jasmin et le thé ou la fraîche vanille.
Il se laisse narrer ces parfums inconnus,
Imagine un marché aux accents de Manille
Ou de quelque autre lieu un peu plus méconnu...
On moque bien souvent sa folle silhouette
Qui ploie au gré du vent ainsi qu'un vieux roseau,
Mais je pense surtout qu'il n'est rien que poète,
Qu'il est la vague, aussi l'écume, et puis l'oiseau...
10/2015 © JFP
La forteresse
Intermède musical
Ce n'est pas souvent, mais je suis tombé sous le charme.
Je ne connaissais pas Agnès Bihl, je suis tombé par hasard sur le CD "Carré de Dames" (Anne Sylvestre / Agnès Bihl / Dorothée Daniel / Nathalie Miravette), j'ai tenté ma chance sans même écouter parce que je connais un tout pti peu A. Sylvestre dans son répertorie adulte.
C'est piquant, c'est mordant, c'est doux, c'est tendre.
C'est tout en délicatesse, tout en finesse, jusqu'au plus profond des texte... Et c'est beau !
Pour beaucoup, des chansons déjà éditées par la première ou la seconde, les deux suivantes étant pianistes et chanteuses, éventuellement compositrices mais pas auteures, réarangées pour deux pianos. Mais comme je ne connaissais pas, pas grave !
Je n'ai pas trouvé l'arangement pour pianos du CD, j'ai trouvé cette version piano / violon. Pas forcément la plus belle disque... Mais si, peut-être bien quand même !
chuttt... Ecoutez... Et regardez... tant d'émotion qui se dégage... (à me demander comment elle a réussi à finir)
La plus belle c'est ma mère
Une année nouvelle
qui commence bien : je viens de me rendre compte qu'aucune de mes réponses aux commentaires du messages précédent n'étaient passée !
Heureusement que je ne fais pas souvent le ménage dans ma boite au lettres (tiens, à noter dans les résolutions...). Je les ai posées là où elles doivent être si jamais elles n'avaient pas non plus été transmises par mail ;-)
Bon, ceci dit, tout le monde ayant déjà souhaité partout tout ce qu'il peut y avoir de plus agréable, je fais quoi, moi ? Je répète la même chose ou pas ?
Non parce que, comme je viens d'être mis de mauvaise humeur, je pourrais p't'être souhaiter plein de choses désagréables, pour changer...
Mais sachant que je suis presque sûr que les choses désagréables ont plus de chances d'arriver que les autres, on risquerait de m'en tenir rigueur, voire carrément de m'en rendre responsable ! Et je ne veux pas être responsable du prochain avion qui tombe, du chien qui mord mémé ou du chat qui pisse sur le canapé !
Je vais donc me contenter de vous souhaiter que rien de désagréable ne vous arrive cette année, ce sera déjà ça de pris lorsque vous serez en vue de sa fin. Et d'ici-là, amusez-vous bien... Mais pas de bêtises hein ! On sait comment ça fini, et je ne veux pas que ce soit de ma faute :-)
Le conteur
Un petit conte ou presque, pas de noël... Mais peut-être ce conteur passera-t-il près de chez vous, et s'arrêtera-t-il pour vous en conter un ;-)
Cet homme était conteur et par vaux et par monts,
De village en village au gré de ses errances,
Parcourait le pays sans compter ses souffrances,
De légende en légende et lutins en démons
Sa joie était le soir près de la cheminée
De narrer sans répit les fabuleux récits
Puisés en d'autres lieux, en termes si précis
Que l'assistance était rien moins que fascinée
Tout le jour il marchait sous le vent, la chaleur,
Sous le grain qui s'abat jusqu'à trouver refuge
Dans les moindres recoins (et par quel subterfuge ?)
De cet épais manteau qui n'a plus de couleur
Il a dû parcourir mille et mille autres lieues
A force de marcher de colline en vallons,
Recherchant les hameaux nichés dans les blés blonds
Et les villes fuyant autant que leurs banlieues.
Contre quelque mangeaille il narrait sans tarder
Les histoires sans fins de sorcières méchantes,
De bois noirs et maudits aux sentes malfaisantes
Sous lesquels il n'osait même se hasarder
Il abaissait parfois la voix (presque un murmure)
Quand le vent au dehors se faisait mécontent
Et toquait à la porte et battait le battant
Tel un monstre cherchant à briser une armure !
La magie était là, donner vie il savait
A cette étrange faune aux relents maléfiques,
A ces elfes des bois aux robes mirifiques
Rencontrés dans le noirs des contrées qu'il bravait
La magie était là dans les fables glanées
Aux lèvres des aïeux, dans les contes créés
Les soirs de pleine lune aux vents désemparés
Que lui soufflaient parfois quelques âmes damnées.
Le 13/06/2013 © JFP
Joyeux Noël à toutes et à tous
Un goût de lointain
Une petite promenade qui fleure bon l'exotisme.
Tout en restant en France : le domaine du Rayol-jardin des Méditérannées, non loin de Cavalaire-sur-mer, Saint-Tropez et autres coins peut-être un peu plus connus.
C'est un jardin, certes entretenu, mais laissé un peu à l'état sauvage. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est dépaysant :-)
Quelques palmiers qui sentaient presque un début d'automne (photos prises fin septembre...).
Une grande collection de catus, agave et autres succulentes.
Quelques très jolies fleurs... Mais fin septembre n'est sans doute pas la période idéale pour en voir, elles n'étaient plus très nombreuses !
Une magnifique agave qui devait bien faire son mètre de diamètre.
Le fameux coussin de belle-mère... pour une belle-mère bien en chair :-)
Mais vu de plus près, ce serait vraiment dommage qu'une belle-mère y pose ses fesses, même si on ne l'aime vraiment pas du tout !
Et un joli bouquet de fleurs pour terminé, même si ce sont des feuilles et non des fleurs.